"Réflexion" de sièges...

"Trouver une solution adéquate aux problèmes posés par le siège est une aventure complexe et une véritable gageure même si la fonction d'aide à la position assise est restée visuellement inchangée au cours de l'histoire. Les sièges sont destinés à toutes sortes de morphologies, pour des durées variées et des objectifs différents, qu'il s'agisse de manger, de lire, de se reposer, d'attendre, d'écrire ou d'effectuer un travail de bureau. (...)

Dans la plupart des cas, le siège doit soutenir correctement le poids de son occupant à une hauteur telle que ses jambes reposent naturellement et ses pieds touchent le sol, le poids de la tête et du torse étant reporté sur les os du bassin et des hanches. L'éternel problème posé par cette relation physique reste que, quel que soit le rembourrage du siège, la pression de l'os finit par se faire sentir sur le fessier et devient inconfortable. Ceci conduit finalement l'utilisateur à changer de position, ce qui se produit en moyenne toutes les dix ou quinze minutes. Plus un siège est conçu pour offrir un soutien statique et une posture "idéale" à une ossature humaine moyenne, plus l'inconfort paraît inévitable qui va imposer un stress psychologique à ceux qui ne possèdent pas cette anatomie standard ou ne souhaitent pas adopter la position suggérée. (...)

Une bonne assise doit donc permettre la liberté de mouvement et toute une variété de postures, tout en offrant un soutien souple et continu."


1000 chairs, Charlotte & Peter Fiell, Taschen, 2000.